« L’objectif, c’est une réouverture progressive et ordonnée et surtout, en finir avec l’économie souterraine », rapporte l’AFP. Toutefois, l’accès aux deux territoires restera limité en priorité aux marocains « en situation régulière », soit environ 230 personnes et en grande majorité des employées de maison, selon les autorités locales espagnoles.
Malgré tout, entre 35 et 40 travailleurs marocains pas encore en règle pourront traverser la frontière de Ceuta chaque jour à partir de mercredi. Ceci, pour demander un visa à l’administration espagnole.
La décision, bien que salutaire ne fait pas des heureux partout. Des dizaines de femmes se sont rassemblées dans la matinée près du point de passage frontalier marocain de Fnideq pour protester contre la décision. Scandant « Non au visa », elles ont brandi leurs permis de travail selon des journalistes de l’AFP. Le syndicat des travailleurs transfrontaliers a pour sa part qualifié cette décision d’« injuste » tout en dénonçant le « silence du gouvernement marocain ».
Les travailleurs marocains ont réclamé des gouvernements des deux pays de pouvoir entrer à Ceuta et Melilla afin de « chercher un emploi » ou « régulariser leur situation auprès de leurs employeurs ».
Elisabeth Zézé Guilavogui