Burkina Faso : un golf écologique pas vraiment vert attire des adeptes

Au Burkina Faso, le Golf Club de Ouagadougou a opté pour des greens écologiques en partie pour son parcours de 18 trous, face à la rareté de l'eau. Malgré le parcours exceptionnel, le golf club reçoit du public.
La zone coincée au milieu des constructions de la périphérie de Ouagadougou, est un terrain de golf 18 trous homologué par la fédération française. Contrairement aux autres clubs de golf, celle-ci ne comprend pas de pelouses soigneusement arrosées, mais de la terre et des cailloux où paissent des troupeaux. Alors qu’un golf haut de gamme de 18 trous a une consommation moyenne de 5.000 m3/jour, l’équivalent de la consommation moyenne d’une collectivité de 12.000 habitants selon des estimations.
<< Au Burkina Faso, l’eau est une denrée très rare, on ne peut pas se permettre d’arroser un terrain. Ici, on fait le golf à l’état naturel >>, explique Salif Samaké, président du Golf Club de Ouagadougou. << Le « green » est donc remplacé ici par un « brown », composé d’un mélange de sable et d’huile de vidange. « Ça roule un peu moins et puis bon, le putting est un peu plus compliqué >>, rapporte VOA Afrique qui cite Salif Samaké. << C’est un modèle qui peut être exporté dans d’autres pays. La seule difficulté, c’est qu’il faut juste racler pour enlever les petits cailloux, parce que quand la balle vient tomber sur un caillou, là ça va dans tous les sens… Ça nous fait rire >>, précise le président.
Le club accueille débutants et professionnels, même s’ils passent un certain temps à chercher leurs balles égarées dans la broussaille alentour. << Ça fait partie aussi du jeu. C’est ça aussi qui rend atypique le parcours de Ouagadougou. Au début j’étais un peu résistant. Le commun des Burkinabè pense que c’est un sport réservé à une certaine catégorie de personnes >>, témoigne Nathanaël Congo, comptable résidant à Ouagadougou.
Le club n’a pas encore sa licence mais les étrangers ne représentent qu’une minorité des joueurs.